mercredi 29 septembre 2010

χρυσος πυρι ελεγχεται.

vendredi 24 septembre 2010

DIS ALITER VISUM

Si la souffrance rend prolifique, le bonheur aussi. Et l'espoir détesté devient l'espoir qui permet de continuer à vivre ce que l'on a bien voulu m'accorder de garder, par "ON" j'entends les dieux, Dieu, le destin, le hasard. Ce "ON", c'est ce marron dans sa coquille sur lequel je me suis jetée quand je l'ai aperçu, après en avoir cherché un sur mon chemin toute la semaine. Pourquoi avoir cherché un marron dans sa coque pleine d'épines ? Parce que le dernier jour où j'avais vu Frédéric, je lui avait dit que je les aimais parce qu'ils étaient tout neufs, tout brillants. Alors ils devenaient un symbole de lui, de ce garçon qui avait souri en m'entendant dire cela. Alors tant qu'il y a de l'espoir, même s'il se fait un jour douloureux, aujourd'hui il me permet de savoir ce que j'ai, d'en sentir toute l'importance et de ne pas demander, exiger plus. Non, ce n'est pas ce que j'espérais au plus profond de moi-même, en rêve, mais c'est bien plus que ce que m'administrait ma raison. Il est près de moi. C'est tout ce qui compte.
"Say my name, sunshine through the rain"

mercredi 22 septembre 2010

Si mon cri te parvient du fond des Enfers

Depuis trois jours, trois jours qui m'ont paru longs comme une vie, je m'enfonce dans la crâne l'idée que c'est fini. Sa voix au téléphone, ses quelques messages : froids et calmes, cela veut tout dire. Et comme pour me rappeler partout sa présence, les souvenirs attachés à ces endroits particuliers où nous allions surgissent devant mes yeux pour les voiler de larmes. Comble de l'ironie : les deux techniciens informatiques qui répondent à mes mails suite à des problèmes de connexion sur deux sites différents s'appellent Frédéric. Un garçon avec qui je discute pour essayer de me changer les idées me dit qu'il fait des études dans le domaine de l'écologie et du développement durable. Trois fois de battre alors mon coeur s'est arrêté. Je me répète encore et encore : "Noémie, il va te quitter, prépare-toi à ça, ça fera moins mal". Encore et encore et encore et encore et encore.

Mais il reste toujours une saleté d'espoir de merde qui me chuchote : "Peut-être que...". Va te faire enculer. Je ne dis jamais ça, je trouve ça irrespectueux au possible. Mais là, excusez-moi, il n'y a pas d'autre mot, d'autre choix. Nietzsche avait sûrement raison quand il disait de l'espoir que c'était le plus grand maux de l'humanité : nous nous entêtons à nous faire du mal au lieu d'abandonner. Je voudrais abandonner, me détacher, mais je n'y arrive pas parce que j'y crois encore un peu. Un peu beaucoup. Mais c'est malgré moi parce que, raisonnablement, je sais qu'il va partir et s'enlever à moi. Je le sais, je le sens. ça paraît inévitable. Alors, on peut toujours essayer de se consoler en se disant "Si ça se trouve c'est mieux comme ça", mais c'est là que tout l'être hurle "NON".

Alors pendant que tout en moi n'est que cri et que mon coeur se déchire doucement, lambeau par lambeau, dans une douleur continue et fiévreuse, je tente d'aller bien. Ou du moins pas trop mal.

mardi 21 septembre 2010

Reviens

lundi 20 septembre 2010

Hey Jude, Les Beatles

Hey Jude, don't make it bad.
Take a sad song and make it better.
Remember to let her into your heart,
Then you can start to make it better.

Hey Jude, don't be afraid.
You were made to go out and get her.
The minute you let her under your skin,
Then you begin to make it better.

And anytime you feel the pain, hey Jude,
refrain,
Don't carry the world upon your shoulders.
For well you know that it's a fool who plays it cool
By making his world a little colder.

Hey Jude, don't let me down.
You have found her, now go and get her.
Remember to let her into your heart,
Then you can start to make it better.

So let it out and let it in, hey Jude, begin,
You're waiting for someone to perform with.
And don't you know that it's just you, hey Jude, you'll do,
The movement you need is on your shoulder.

Hey Jude, don't make it bad.
Take a sad song and make it better.
Remember to let her under your skin,
Then you'll begin to make it
Better better better better better better, oh.

Na na na, na na na na, na na na na, hey Jude...

dimanche 19 septembre 2010

Ce soir, dans le train, il y avait devant moi un petit garçon dans une poussette. Il a deux ans, il s'appelle Axel, j'entends sa maman dire. Elle lui caresse la joue, et il se tourne vers elle en riant et en lui maintenant la main sur son visage, pour qu'elle ne le quitte pas. A ce moment-là je me dis que moi aussi, j'aimerais maintenant être mère : parce que personne ne pourrait me reprocher d'aimer trop mon enfant, de l'aimer à l'infini, et que lui, m'aimerait toujours, quoi qu'il arrive. A mon enterrement, c'est lui qui pleurerait le plus, parce qu'il saurait que jamais personne ne l'aimerait plus comme moi, et que jamais plus il n'aimerait quelqu'un comme il m'aimait moi.


Là, devant mon écran, ce dimanche 19 septembre 2010 à 21:31, je vendrais mon âme au diable s'il me donnait un enfant.

dimanche 12 septembre 2010

CONTRAT D'AMELIORABILITE

Je certifie que dans 365 jours exactement j'aurai rempli toutes les tâches que je me suis fixé ci-dessous, sans excuse et sans exception, et le 11 septembre 2011 je pourrai alors être fière de moi.





Article 1 : dès que je me sentirai sur le point de m'énerver, je devrai respirer profondément et me demander si cela vaut la peine de se mettre en colère. Il vaut toujours mieux appréhender les choses calmement.

Article 2 : je RE-LA-TI-VISE. Rien n'est jamais si grave, si nul, si con, si merdique, si embarrassant, si impossible. Tout problème a une solution, et là encore mieux vaut faire le point calmement.

Article 3 : je me remets vraiment au sport, c'est-à-dire que je reprends l'aïkido, que je commence la danse et que je m'arrange pour aller au moins deux fois par mois à la piscine. Parce que y'en a marre d'être toute molle.

Article 4 : j'ai ma deuxième année de licence d'histoire haut la main, avec une excellente moyenne, et pour cela, je travaille régulièrement et de toutes mes forces durant l'année.

Article 5 : j'essaye au mieux d'arrêter de me dénigrer, parce que ça ne fait pas, mais alors PAS DU TOUT avancer les choses. Et j'autorise toute personne m'entendant dire du mal de moi à tort à me donner une claque.

Article 6 : je recommence à lire, et à lire BEAUCOUP. La bibliothèque devient ma meilleure amie à partir de ce jour, et je me fixe l'objectif de lire au moins un classique par mois.

Article 7 : j'économise pour que lors de l'été 2011 je puisse me payer le permis moto ; je m'engage à mettre de l'argent de côté toutes les semaines sur mon compte CIC.

Article 8 : il faut en finir avec cette maudite timidité une bonne fois pour toute. Noémie, tu es toute l'année, alors bouge-toi les fesses ! C'est toi qui fera le premier pas vers les autres désormais, et pas l'inverse. Dis-toi que si on ne t'aime pas ou que u déranges, on te le fera comprendre bien assez vite, alors il n'y a pas de raison de rester dans ton coin, espèce de boudeuse.

Article 9 : maintenant que se profile l'âge adulte, je ne peux plus me permettre de laisser ma chambre en bordel, alors je prends sur moi et je ferai tout pour que ma chambre reste TOUJOURS propre et rangée.

Article 10 : désormais c'est moi qui prendrai en charge tous mes rendez-vous médicaux et administratifs, parce qu'il est quand même temps de s'y mettre et de voler de ses propres ailes.

samedi 11 septembre 2010

Elle panique, Olivia Ruiz.

Elle panique

A l'idée d'en faire trop

De vieillir prématurément

Elle panique
A l'idée d'être de trop
Ou de s'ennuyer un instant

Elle a peur que tu t'en ailles

Peur de tes représailles

Elle a peur pour son p'tit frère
Elle a peur

Peur pour son derrière

Elle panique

Elle panique

Fous-moi la paix ma sale caboche
Tu ne me feras pas sombrer

Je t'aurai à grands coups de pioche
Si tu ne laisses pas tomber

Elle flippe qu'on ne l'aime plus
Elle balise de s'aimer un jour
Ça pressure, ça la tue

Ça lessive dans son tambour

Elle veut pas finir seule et moche

Elle veut qu'on s'inquiète pour elle

Elle veut pas voir de la bidoche
Ni se laisser des poils sous les aisselles

Elle panique

Elle panique

Fous-moi la paix ma vieille caboche

Je suis rincée

Tu ne me fous pas la pétoche

Et je ne veux plus t'écouter

Fous-moi la paix ou j'te taloche

Je me sens toute démantelée

Sur moi tes questions ricochent

Inutile de te fatiguer

Elle panique

Elle panique

Elle panique...

mardi 7 septembre 2010

A corps perdu pour un accord perdu.

Se rappeler, soudainement, les derniers mois de douleurs : le corps agité de soubresauts, au bord de rendre l'âme, la gorge serrée, vouloir vomir et vomir encore pour que tout s'arrête, mais la bouche ne lâche que des sanglots et les larmes coulent tout autant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Les derniers moments de vie d'un coeur moribond duquel on a extirpé l'amour qui fut son souffle vital pendant quatre années ; il essaye d'écraser l'espoir qui pointe en lui, ce nouvel amour impossible qui se fait sa place, et ce double arrachement le laissa pour mort, pour vide.


Tout est terminé.
Tout recommence.