mercredi 26 octobre 2011

De profundis clamavi

Il est 17h40, presque 41, direction Truchtersheim par une petite départementale.
Le cimetière de Quatzenheim.
Noyé sous l'or liquide du soleil automnal.
Une de ces visions du monde, dans sa plus complète perfection, dans sa plus complète magnificence.
La rage de ne pouvoir la peindre.

Je voudrais pouvoir faire éclore, entre mes mains, comme une fleur sauvage, de celles qui ont les plus âpres parfums, cette image qui se trouve fixée derrière mes paupières.

C'est à la sortie de ce joli village, Quatzenheim. Banal petit bourg alsacien. Théâtre des quelques secondes  où pour moi, le monde s'est arrêté, le temps que mon cerveau s'abreuve de merveilleux. Un cimetière en pente douce, avec un petit muret de vieilles pierres pleines de lichen ; l'herbe y est encore verte, les arbres n'ont pas encore perdu leurs feuilles : l'automne les a surpris, ils n'ont pas encore eu le temps de changer de costume. Les tombes sont anciennes, et de grandes croix pierreuses sortent de terre, tournées vers le Levant, attendant l'Aube, toujours debout, comme ceux qui portent la foi, ne cédant pas sous le vent, la pluie ou la neige, immobile comme des géantes mystérieuses, muettes. Un cimetière. L'attente d'un monde meilleur. Le soleil est chaud, et il déverse sur ces guetteuses une pluie d'or, embrasant les tombes comme pour rappeler à leurs morts la rédemption qu'on leur avait promise : elle ne tarderait plus. 

Et c'est là où dorment les morts que je me suis sentie le plus proche de mes rêves.

vendredi 21 octobre 2011

Je ne fais plus partie de vos vies, et vous ne faites plus partie de la mienne.

jeudi 20 octobre 2011

Gimme a shot to remember and you will take all the pain away from me, a kiss and I will surrender...

A travers le brouillard des larmes, dans ma tête, et la poix qui m'englue les yeux, le soleil, ces mots-là, ses mots à lui :

"Tu crois que je ne veux pas voir ma p'tite patate heureuse ? Tu crois que j'veux pas voir ma p'tite patate avec le sourire ? Et ma p'tite patate en robe de mariée ? Avec des enfants ? Ma p'tite patate pour toujours ?"

Je peux sentir la fêlure dans mon coeur qui se ressoude. Je pense à tous ces mots, ces aiguilles, qui avaient lentement attaqué ma peau jusqu'à mes os, et si mon regard est toujours amer, mon esprit est plus serein. Je pense à mon corps détruit par un syndrome de Raynaud de l'amour, comme si la vie s'était résorbée jusqu'à n'être plus contenue qu'intensément, douloureusement, dans mon coeur. Savez-vous ce que cela fait, de ne savoir qu'on aime que parce que l'on souffre pour quelqu'un ? Moi oui. 

Mes amours étaient souffrance. Mon amour est profond et apaisé. Si je pouvais, je le scellerai par deux entailles dans nos mains et nos sangs mélangés. Pour qu'il me marque à tout jamais, physiquement. 

samedi 1 octobre 2011

Je vais faire du rock, je vais faire du rock, je vais faire du rock, JE VAIS FAIRE DU ROCKKKKEUH !

PS : Je sais jouer le couplet de Seven Nations Army à la guitare hahahaaaaaaa.