lundi 22 mars 2010

Je n'ai pas d'ami comme toi, pas d'autre ami comme TOI

Knock Knock ! Who's there ? Me, I kill you.

Mais où est passée ma motivation ? Cette année de cours ne se terminera jamais.
"Si tu perds quelque chose, il faut prier Saint Antoine pour le retrouver".
Mais je crois que j'aurais beau implorer ce cher Monsieur, elle ne reviendra pas ; elle se réserve, pour l'année prochaine, pour les années suivantes, elle sait qu'elle sera sollicitée, et plus que sollicitée, elle sera vampirisée, tiraillée. Et si je n'en ai plus, je me noierais.
"On se crachera parfois les larmes qu'on a pas pu pleurer".

jeudi 18 mars 2010

00 : 03





Minuit, l'heure du crime, l'heure des pleurs discrets dont l'oreiller gardera le secret. Mais je ne pleure pas. J'ai juste une enclume au coeur.
 JE VEUX LOIC.




Mon admirateur secret.

"Je peux t'écrire une lettre d'amour mais parfois j'ai peur de ne plus savoir ce qu'est l'amour, cela fait si longtemps que je n'ai pas ressenti ce flux brûlant, ce noeud au creux du ventre, ces battements de coeur qui s'emballe...Cette mine réjouie, cette sensation, que je ne connais plus. Bref, Noémie, chère femme tendre à mon coeur, on dit de moi que je ne suis belle que de loin...votre délicatesse, oui, la vôtre surpasse beaucoup de choses, de visages, de regards et de beautés. Vous n'êtes pas une Odette, vous êtes une Jessica, une Claudia, une Pénélope, une Amanda. Oui ! Vous êtes une Amanda. Une beauté puissante, délicate, effrayante, de celles qui effleurent mon coeur meurtri. Oh oui, votre regard me laisse sur la planète Vénus, Vénus parce que êtes l'Amour. Déesse, mon Aphrodite.
Votre tenue altière et vos collants me donnent parfois de vilaines pensées lubriques. Je soupire de votre fragilité. Je tombe en cendres de vos baisers. Votre intelligente est étincelante et vos fesses délicieuses. Je vous aime, je vous désire. Laissez-moi mourir entre vos bras. Laissez-moi vous rejoindre, Ange annonciatrice d'un bonheur éternel...
Je pourrais écrire encore et encore mais je ne veux pas vous remplir votre délicat petit carnet. Hôh ! Vous êtes tellement plus captivante que la culture de l'Antiquité !"

mercredi 17 mars 2010

Need a new born

Cascades de projets, tous plus réalisables les uns que les autres :
- aller en fac d'histoire
      - suivre des tas de cours intéressants en option
- s'offrir un abonnement au TNS
- se trouver un appartement pour une colocation à quatre
- se faire des soirées thés où l'on ne mangerait que des gâteaux et où on se lirait de la poésie et du théâtre
- partir à Berlin, partir à Rome, partir en Irlande
- se fiancer

Promettez-moi, nous ferons toutes ces choses, nous mènerons à bien ces petits rêves qui promettent de si grands bonheurs, promettez-le moi.

mardi 16 mars 2010

Tear drop

Si j'écrivais Si je me soûlais Si je pleurais Si je tuais Si je me tuais Si j'arrachais Si je brisais Si j'explosais Si je ratais Si j'aimais Si j'adorais Si je rongeais Si je caressais Si je griffais Si j'atteignais Si je tombais Si j'égratignais Si j'embrassais Si je recommençais Si je dormais Si je mourrais Si j'éteignais Si je terminais Si je partais Si je sacrifiais Si je saignais Si j'attendais Si j'apaisais Si je crispais Si je scarifiais Si j'illuminais Si je criais Si j'appelais Si je brillais Si je lisais Si je m'épuisais.

"Qu'importe que reviennent ces pensées qui m'aliènent, je saignerai mes veines pour soigner mes peines"

Le retour d'un sentiment que je n'avais plus éprouvé depuis longtemps. Pas un sentiment, mais plutôt un état, un état d'épuisement mental plus que physique, une lassitude, une envie de pleurer. De pleurer pour quoi, pourquoi ? Je serais bien incapable de le dire. Débiter un chapelet de causes toutes aussi risibles les unes que les autres, les jeter par dessus son épaule, se retourner enfin et voir un tas de vieilles idées, de vielles rancoeurs, de vieilles déceptions. L'envie pitoyable de s'enfermer dans la voûte de son lit, et laisser venir les larmes, les larmes sans cause comme le ruisseau sans source, jaillit de la pure pensée empoisonnée d'un air ambiant vicié. S'abandonner et laisser derrière soi son courage, pour quelques minutes ou quelques heures, le corps enfoui dans les draps et comme mort, mort de fatigue, mort d'ennui, mort de tristesse insondable. Il suffirait que je me couche et qu'enfin je lâche prise. Que je lâche prise, "Que mon coeur lâche, mes rêves d'amours excentriques". Je suis encore trop fière. Parions sur le mal qui me tuera, l'orgueil ou la mélancolie ?

Je parie sur l'orgueil. 
La bile noire n'est rien, surtout si par fierté on choisit d'avaler le poison soi-même.

dimanche 14 mars 2010

mercredi 10 mars 2010

Je me glisse dans ton sommeil et mon ombre coule sur ton corps, les lèvres fondues, les baisers voltigeurs, ta main glisse dans mes cheveux fantômes et tu te réveilles, morne de ma présence évaporée, un souffle te reste au creux de l'épaule, chéri, pense à moi.

Je
     re
         viens
                  te
                      voir
                             ce
                                   soir

lundi 8 mars 2010

Viens.Et.VOIS



ET LES YEUX PSYCHOPHAGES

vendredi 5 mars 2010

La fièvre.

Est-ce qu'un jour quelqu'un me trouvera réellement belle ?
Un homme, dans la rue, qui me regarderait, ou même une femme.
Je ne crois pas.
Je ne fais pas partie des la catégorie des belles personnes, je suis une poupée russe qui a les mêmes yeux qu'Odette de Crécy, "beaux mais si grands qu'ils s'affaissaient sous leur propre masse", une poupée aux grands yeux mangeurs d'âme, des yeux psychophages que ça s'appelle. Oui, je crois que je dois ressembler à Odette, Un amour de Swann, une femme qui n'est pas belle, une femme qui peut être intrigue une première fois. Et comme pour Swann, j'ai du déclenché en Loic un certain écho de son imaginaire, qui a fait qu'il m'a trouvé belle, et qu'il reste le seul à me trouver belle.


Ce n'est pas si triste.

"Et les mots résonnent"

J'ai gardé en moi une extrême pudeur, qui passe pour une extrême froideur. Cela aurait pu être autrement. Elle est le fruit d'une douloureuse histoire personnelle, et non pas de principes que j'aurais construit pour moi-même ; j'essaye, j'ai essayé de me le faire croire. Je n'aime pas envisager deux personnes passant au travers de ce filet, ce filet qui m'a secourue moi, mais qui les entrave eux. 

Avec Loic. Un sac de noeud. J'ai été entravée, fortement, dans ma tête et plus encore dans mon corps, je me suis débattue dans cette toile invisible et coupante, et à force de blessure j'ai baissé la tête comme un animal pris. Je n'aurais pas du. Ce fut la période la plus difficile de ma courte existence et les plaies aujourd'hui me brûlent encore parfois plus que de l'acide. A nouveau par pudeur, la douleur est lissée sous des mots. Peut être un jour l'écrirais-je, peut être que cela sera ma plus belle page, suintant tellement la souffrance qu'il faudra la brûler avant qu'elle ne vous brûle. Cela pourrait arriver, si j'avais la fibre d'un grand écrivain. Ce n'est pas le cas.

S'il n'avait pas placé entre nous ce mur de verre, au bout de quelque mois, même du haut de nos quinze ans, nous aurions fait l'amour, comme sûrement des milliers d'autres. Je revois encore, ces moments, ces demi-secondes où l'instant prenait un tour différent, se courbait sans que l'on sans aperçoive, inconsciemment, et éloignait la fin. Je dis, "Avec Loic je voulais attendre un an, je voulais quelque chose de sûr, j'ai besoin de certitude" ; je me rends compte, je me mentais, je me protégeais, je ne sais pas de quoi. 

Cela fait de NOUS une histoire pas comme les autres. Pas comme les milliers. Nous en étions arrivés, si jeunes, dans ce genre de situation, de malaise qui nous ordonne de regarder au plus profond de nous-mêmes et de l'autre, et l'on s'aperçoit, sans étonnement, que l'autre justement est plus que probablement la bonne personne, le kairos grec personnifié. A passer si près de la mort d'un amour en germe, au lieu de le tuer, de l'avorter, nous avons trouvé dans notre sous-sol personnel le spectacle d'une fleur d'un autre genre, qui pouvait éclore si un "Je t'aime" plein de larmes venait encore à sortir de nos lèvres tremblantes pour lui donner vie. Cette fleur je la porte chaque jour à ma boutonnière, dans mes poumons je la sens vivre, il y a réellement quelque chose. Cela fait de NOUS, de Loic et de Noémie, une histoire pas comme les autres.

Excusez ma pudeur, ma gêne, ma réticence. C'est une entaille profonde, elle guérira. Elle est aussi la cicatrice de ma plus belle victoire.

mercredi 3 mars 2010

Tu sais que t'es en prépa lettres quand...

...même malade comme un chien, à tousser et te moucher sans arrêt, tu lis Jean-Michel David, La République romaine, dans la salle d'attente du médecin, pour rentabiliser ton temps.

Hahaha.

mardi 2 mars 2010

The Ballad of the Skeletons (1995), ALLEN GINSBERG

Said the Presidential Skeleton
I won't sign the bill
Said the Speaker Skeleton
Yes you will

Said the Representative Skeleton
I object
Said the Supreme Court Skeleton
Whaddya Expect

Said the Military Skeleton
Buy Star Bombs
Said the Upperclass Skeleton
Starve unmarried moms

Said the Yahoo Skeleton
Stop dirty art
Said the Right Wing Skeleton
Forget about your heart

Said the Gnostic Skeleton
The Human Form's divine
Said the Moral Majority Skeleton
No it's not it's mine

Said the Buddha Skeleton
Compassion is wealth
Said the Corporate Skeleton
It's bad for your health

(...)
Said the Homophobe Skeleton
Gay folk suck
Said the Heritage Policy Skeleton
Blacks're outa luck

Said the Macho Skeleton
Women in their place
Said the Fundamentalist Skeleton
Increase human race

(...)
Said the Downsized Skeleton
Robots got my job
Said the Tough-on-Crime Skeleton
Tear gas mob

(...)
Said the Neo Conservative Skeleton
Homeless off the street !
Said the Free Market Skeleton
Use'em up for meat

Said the Think Tank Skeleton
Free Market's the way
Said the Savings & Loan Skeleton
Make the State pay

(...)
Said the Ecologic Skeleton
Keep skies blue
Said the Multinational Skeleton
What's it worth to you ?

Said the NAFTA Skeleton
Get rich, free trade
Said the Maquiladora Skeleton
Sweat shops, low paid

Said the rich GATT Skeleton
One world, high tech
Said the Underclass Skeleton
Get it in the neck

Said the World Bank Skeleton
Cut down your trees
Said the I.M.F. Skeleton
Buy American cheese

Said the Underdeveloped Skeleton
We want rice
Said Developed Nations' Skeleton
Sell your bones for dice

Said the Ayatollah Skeleton
Die writer die
Said Joe Stalin's Skeleton
That's no lie

Said the Middle Kingdom Skeleton
We swallowed Tibet
Said the Dalai Lama Skeleton
Indigestion's watcha get

Said the World Chorus Skeleton
That's their fate
Said the U.S.A. Skeleton
Gotta save Kuwait

(...)
Said the Junkie Skeleton
Can't we get a fix ?
Said the Big Brother Skeleton
Jail the dirty pricks

(...)
Said the NY Time Skeleton
That's not fit to print
Said the CIA Skeleton
Cantcha take a hint ?

Said the Network Skeleton
Believe my lies
Said the Advertising Skeleton
Don't get wise !

Said the Media Skeleton
Believe you me
Said the Couch-potato Skeleton
What me worry ?

Said the TV Skeleton
Eat sound bites
Said the Newscast Skeleton
That's all Goodnight