samedi 30 avril 2011



For God's sake, I've a fucking good karma. Damnit !

vendredi 29 avril 2011

Phèdre.

C'est comme si le monde était divisé entre deux failles, la promesse d'un été tant attendu et mérité, et la menace que tout aille de travers. Papa est sous chimiothérapie pour six mois ; Audrey s'en va ; Thibaut ne peut, plus que probablement, pas venir habiter avec moi ; mes partiels dérapent. J'ai l'impression de m'accrocher très fort aux mailles du filet qui contient ma vie, pour ne pas qu'elle s'échappe de tous côtés. Je ne sais pas encore si j'y arrive ou pas. Le quotidien est pesant, partagé entre l'ennui et les révisions ; ma seule goutte d'oxygène, c'est Thibaut : il s'en fout, et il m'aide à m'en foutre. Il attend les opportunités de la vie, j'apprends. Sans lui, je crois, chaque jour serait encore sans passion ; je vis aux crochets des séries télé, parce que je n'ai pas le temps de lire. JE N'AI PAS LE TEMPS DE LIRE. J'ai "autre chose" à faire, à savoir apprendre 14 pages de chronologie en trois jours pour finalement ne pas avoir appris la moitié des dates qui étaient demandées. La fac pèse parfois ; il y a toujours, derrière la sensation de liberté, celle de savoir que personne ne sera là, parmi les professeurs, pour vous aider, pour vous rattraper : on ne fera même pas de commentaire désagréable sur votre mauvaise note, parce que de toute façon, on s'en fiche un peu. C'est votre affaire de réussir. Voilà pourquoi tant de gens échouent à la fac. La chute libre, c'est grisant, mais quand personne ne vous a expliqué comment s'ouvre le parachute, ça devient moins drôle. J'ai tellement envie de lire. TELLEMENT, bon sang. Je veux relire Lignes de Failles de Nancy Huston, et d'autres romans d'elle, je veux essayer de commencer L'Education Sentimentale de Flaubert et Le Lys dans la vallée de Balzac, et à nouveau aller à la bibliothèque, parcourir les rayons pendant une heure, et revenir avec six ou sept livres que je rendrai dans deux semaines. Je n'écris plus parce que pour mon imagination, c'est une période de famine intellectuelle : les disciplines universitaires sont sèches. J'ai un monde d'esprit à entretenir, moi, un univers, j'ai besoin de stocker des choses, des images, des sensations, des sentiments pour pouvoir, à partir de ces filaments de lumière, créer des visages, et surtout les remplir. Aujourd'hui, je suis juste exténuée. Plus que trois partiels. J'irai chez mamie, j'ai besoin d'air, j'ai besoin de paysages, j'ai besoin des vieilles robes que je pourrai ressortir pour voir si elles me vont enfin, j'ai besoin d'un terrain propice à la croissance de fleurs dans ma tête. Je me sens sale, je me sens lasse, paresseuse, un peu fanée, ennuyeuse. Et j'aime pas ça. Je mesure d'autant mieux chaque jour le subtil changement d'atmosphère qui suit l'arrivée de Thibaut dans mon espace, et ce qu'il m'apporte au quotidien. C'est pas du remplissage, du bouche-trou, c'est une grande inspiration d'air dans la journée que j'aurais passé la tête dans le sable.

mardi 26 avril 2011

A quoi cela sert-il, alors, de mettre de l'espoir, tant d'espoir, dans quelque chose, si, à chaque fois, ce quelque chose vous claque entre les doigts ?

A rien.

dimanche 17 avril 2011


"Ah, ma belle ! Si tes yeux pouvaient chanter !"

mardi 12 avril 2011

Comment ne pas me sentir rien par rapport à ... ?

lundi 11 avril 2011

Ante meam.

Je te promets que je vais m'améliorer.
Elle me fait peur.
J'ai peur de moi. Je n'ai pas envie de tout gâcher, de tout rendre lourd, pesant. Ca suffit de pleurer, les blessures ne doivent plus être une excuse.
La jalousie est un fléau. Je dois faire un effort immense pour retenir ce qui menace de s'écrouler quand je pense à elle. Ai-je jamais entendu phrase plus terrible que ta réponse à "Tu n'es plus amoureux d'elle ?" : "Je ne crois pas". 

Pourquoi est-ce qu'on ne peut pas être sûre ? Je m'en veux de penser cela. Je crois que je ne sais pas être autrement.
LIGNES DE FAILLES

"Une myriade d'extases. Sidère-moi, je dis au monde. Excite-moi, éblouis-moi, étourdis-moi, que ça ne s'arrête jamais."

dimanche 10 avril 2011

Idunn.

Mais Dieu, dont les voies comme les réponses sont impénétrables, ne répond pas. Mais, autour d’elle, tout devient blanc, de cette blancheur de neige, immaculée et froide, mais pas comme celle qui avait aveuglé ses yeux, sur le balcon, tout à l’heure ; cette blancheur-là est comme une concentration de lumière. 
«Pourquoi abandonner ? Tu es si jeune. L’espoir arrive, il n’est pas loin»
La voix semble venir de la lumière elle-même. Sigrid l’observe intensément, à se brûler les rétines ; une silhouette se détache peu à peu, comme issue des limbes : c’est un homme, jeune et blond, les cheveux mi-longs et lisses, il a une branche de gui à son côté. Ses yeux sont gris et froids. Sigrid sent un frisson lui parcourir la peau lorsqu’elle se rend compte qu’il est aveugle. Son visage est bienveillant, il lui sourit.
«Pourquoi veux-tu abandonner ? Le combat n’est pas fini, lui dit-il
-Quel combat ?
-Le Grand combat, il n’est pas arrivé. Et tu dois être là.
-De quoi parlez-vous ? Je ne comprends pas ! Je veux retourner chez moi ! crie-t-elle, tournant sur elle-même pour chercher une porte, une faille, une sortie, mais elle n’en trouve pas.
-Père et Mère savent bien que nous t’imposons une lourde charge. Mais tu es importante, Sigrid, et nous aurons grand besoin de toi.
-Père et Mère ? C’est toi et ta famille qui êtes à l’origine de tout ça ? De toutes ses douleurs ? Réponds ! hurle-t-elle en s’avançant d’un pas menaçant vers lui. Je t’ai posé une question. REPONDS !
-Ce n’est pas nous qui sommes responsables. C’est ta nature, lui répondit-il d’une voix tranquille.
-Ma nature ?
-N’abandonne pas Sigrid. Nous t’attendons pour bientôt.»
La jeune fille se redresse brutalement dans son lit ; s’est-elle vraiment endormie ? Cette conversation avait semblé si réelle. Quel était cette homme ? Même dans le cas où il ne serait qu’une manifestation de son subconscient perturbé, la question valait le coup. Pourquoi portait-il une branche de gui ? Elle se promit d’emprunter un livre sur l’interprétation des rêves à la bibliothèque. Evidemment, cela n’avait pu être qu’un rêve. Sigrid, déçue et secouée, parcoure d’un regard sa chambre, dont les murs blancs sont encore nus, elle n’a pas encore pris le temps de se demander comment elle pourrait les décorer. Quelque chose attire son attention sur sa table de nuit : un anneau d’or, très fin, se trouve posé-là. Intriguée, elle n’ose pas y toucher. Une inscription se trouve dessus ; il est écrit : «L’espoir est vain sans combat». La jeune fille se dit qu’elle aurait plutôt écrit : «Le combat est vain sans espoir». Cette phrase-là n’a pas de sens ! Sans toujours oser y toucher, Sigrid décide qu’elle a besoin de prendre l’air. Elle s’habille rapidement et part en claquant la porte. 


Le début se trouve quelques articles plus bas.

samedi 9 avril 2011

Let me be your starlight

Sunshine

J'ai dit que j'écrirai sur toi. Je savais ce que j'avais envie de dire. Mais maintenant, je ne sais plus. Très vite, tu t'es fait une place dans ma vie, comme cette eau qui s'infiltre dans la roche, avec facilité, avec douceur. Et aujourd'hui, tu es là, près de moi, chaque jour je ne te quitte que pour te retrouver chaque soir. Et avec toi, je vis mes vingt ans : manger des pizzas en regardant Criminal Minds, fumer un peu, dormir beaucoup, faire l'amour encore plus, et faire des projets. Cette vie sera partie en fumée avant que je le réalise, alors je veux la vivre. "Life should be lived for the seizing of the moment". Je te dis mes blessures, et tu me fais comprendre que je dois les laisser derrière moi. "Je te ferai aller mieux" me dis-tu doucement, "Attends que j'ai mon petit sachet" ajoutes-tu avec ton petit air moqueur. Et je ris parce que je crois que c'est vrai. "Nos cicatrices nous rappellent d'où nous venons, elle ne doivent pas nous dire où aller". Je comprends. Tu rends mes journées drôles, tu dédramatises mes douleurs, tu les remets à leur place, celle qu'elles n'auraient jamais du quitter, celle du souvenir que l'on range soigneusement sans lui permettre de surgir à chaque instant, tu me rends plus légère. Deux mois seulement et pourtant. Je ne pensais pas cette vie possible. Mes noirceurs ne te font pas peur. Et je t'aime.

mardi 5 avril 2011


Nota bene : ne plus couper trop de cheveux d'un coup.
Nota bene II : aller chez le coiffeur pour que mes cheveux retrouve une couleur normale.