samedi 28 août 2010

Le siège passager reculé à fond.

Cette semaine, je le retrouve.
Je le retrouve pour lui prouver que je peux être celle qu'il lui faut, et que je respecte mes promesses.
Cette semaine, j'essayerai de combler mes lacunes et raturer mes défauts : je ne voudrais pas qu'il s'en aille à cause de ce genre de bêtises, je ne me supporterais plus, après. Parce que c'est une belle histoire que nous avons là, petite encore, mais ça ne change rien.


Je veux être une petite fille qui rêve en voyant le coeur qu'elle a dessiné sur son cahier : dedans, elle a écrit F+N, sans se poser de question, parce que pour les enfants demain n'arrive jamais. Il n'y aura jamais de demain, tu le veux ? J'aimerais qu'à chaque fois que nous nous disons au revoir, ce soit par un "A tout de suite". Si le futur fait peur, alors par abstraction, abattons le futur. C'est comme passer de la géométrie d'Euclide à une autre, on change de plan, tout est différent.


Nous nous voyons dans quelques heures, lundi ; non, pas dans deux jours, dans quelques heures. De ce soir jusqu'à lundi, il n'y a qu'une seule surface temporelle, une seule journée infinie, un futur aussi détruit que possible. Je t'embrasse, à tout de suite.

vendredi 27 août 2010

Minuscule tremblement de coeur et autres petites catastrophes humaines.

mercredi 25 août 2010

La première fois que

je me sens aussi proche d'un garçon
j'ai porté des sous-vêtements de mec
je suis tellement protégée
quelqu'un est aussi tendre avec moi
je me sens vraiment aimée
j'ai joui
j'ai fait le petit monstre
j'ai eu un déclic
je prends des risques
j'ai fait l'amour presque soûle
j'ai passé un week-end en amoureux
je me suis fait remontée les bretelles
je laisse un homme bouche-bée en portant un de mes ensembles
l'on m'a dit que j'étais magnifique et rayonnante
je fais autant d'effet
j'arrête de réfléchir.

dimanche 8 août 2010

Au moins, cela prouve qu'elle m'aime.

Ce soir, Câline m'apporta un oiseau mort.

samedi 7 août 2010

DE PROFUNDIS CLAMAVI !

Ce malaise, encore. Quand il m'a parlé d'elle, je l'enviais : elle sait se mettre en valeur, quand on voit son visage, on se dit tout de suite que c'est une fille extravertie, séductrice et séduisante. De moi, il dit : toi, quand on voit ton visage, on se dit "Elle est gentille". Mais pas dans le mauvais sens du terme, il s'empresse d'ajouter. Oui. Je suis gentille. J'aimerais mieux être séduisante et séductrice. Pour une fille comme elle, il me filerait entre les doigts, comme de rien, comme du sable. 

De moi, on ne dire jamais "Waouh". Je n'ai pas de beauté à donner. Je n'ai que de la gentillesse, de la douceur, de l'affection sincère comme celle qu'on les jeunes enfants. Personne ne le voit sur mon visage. Je suis un iceberg. Immergée. 

"Tu as vu Frédéric avec son fantôme ?". Ces mots me restent. Je suis un fantôme. Je n'assume pas d'être un fantôme. Les spectres sont foncièrement inintéressants. J'enrage de ne pouvoir sortir de dedans de moi. M'arracher à moi-même. Dans mon bain, la tête dans l'eau, j'essaye de ne pas pleurer. Ce n'est pas grave, ce n'est pas important, tout le monde s'en fiche. Je n'arrive pas.

Mistral Gagnant, Renaud

A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi 
Et regarder les gens tant qu'y en a 
Te parler du bon temps qu'est mort ou qui r'viendra 
En serrant dans ma main tes p'tits doigts 
Pis donner à bouffer à des pigeons idiots 
Leur filer des coups d' pieds pour de faux 
Et entendre ton rire qui lézarde les murs 
Qui sait surtout guérir mes blessures 
Te raconter un peu comment j'étais mino 
Les bonbecs fabuleux qu'on piquait chez l' marchand 
Car-en-sac et Minto, caramel à un franc 
Et les mistrals gagnants 

A r'marcher sous la pluie cinq minutes avec toi 
Et regarder la vie tant qu'y en a 
Te raconter la Terre en te bouffant des yeux 
Te parler de ta mère un p'tit peu 
Et sauter dans les flaques pour la faire râler 
Bousiller nos godasses et s' marrer 
Et entendre ton rire comme on entend la mer 
S'arrêter, r'partir en arrière 
Te raconter surtout les carambars d'antan et les cocos bohères 
Et les vrais roudoudous qui nous coupaient les lèvres 
Et nous niquaient les dents 
Et les mistrals gagnants 

A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi 
Et regarder le soleil qui s'en va 
Te parler du bon temps qu'est mort et je m'en fous 
Te dire que les méchants c'est pas nous 
Que si moi je suis barge, ce n'est que de tes yeux 
Car ils ont l'avantage d'être deux 
Et entendre ton rire s'envoler aussi haut 
Que s'envolent les cris des oiseaux 
Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie 
Et l'aimer même si le temps est assassin 
Et emporte avec lui les rires des enfants 
Et les mistrals gagnants 
Et les mistrals gagnants

mardi 3 août 2010

Frédéric

ou comment se rendre compte que mon trop-plein d'amour peut trouver 
un refuge.