jeudi 21 janvier 2010

"Si l'on y réfléchit bien, le Christ est le seul anarchiste qui ait vraiment réussi" MALRAUX

Nous ne devons pas mourir jeunes, nos vies ne sont pas déjà fanées, déjà détruites, puisque l'avenir est son vertige effroyable étale son corps devant nos pieds pour que nous puissions traverser les affres sur le temps sans tremper dans le néant. Arrêtons de parler de jeunesse cassée, de jeunesse qui ne sait rien, qui ne vivra plus rien. Je n'ai pas de hautes ambitions, je ne demande rien que vivre encore dans ce bonheur distillé dans mes veines. Ah, le sang vert du bonheur, bourgeon qui éclate dans ma tête.


Les Valseuses, de Laurent Korcia.


S'arracher la peau, se griffer jusque dans les os, à quoi bon ? La vraie vie n'est pas toujours, ne peut pas être toujours la littérature. Alors prenons-la telle qu'elle est, hideuse et bassement matérielle comme pétillante et joyeuse. Prenons-la à bras le corps, ne nous laissons pas abattre par elle, parce que dans l'état actuel où nous sommes, toi, moi, nous, jeunesse de France et d'Europe, nous avons le pouvoir de décider ce que sera notre vie, nous avons le pouvoir de dire "Je me bats pour moi-même" et nous aurions le pouvoir, si nous le désirions, si nous le voulions au plus profond de nos coeurs tremblants et vastes, même mettre Paris en bouteille.


La vraie vie, c'est la nôtre.
Quelle qu'elle soit.




One way by Limpid sur deviantart.com

lundi 18 janvier 2010

Un sac plastique sur la tête

De longues heures courbées sur Tite-Live. Comme Frédéric Moreau attend son amante qui ne viendra jamais, je m'échine sur le texte latin pour en extraire le sens, mais je suis une alchimiste du verbe ratée, il n'en sort qu'un précipité noir. 


"Je vous met 12, parce que vous êtes malade. J'avais écrit 11 Noémie. Soignez-vous". 
J'ai eu 12 par pure charité. Je n'ose pas ajouter chrétienne. 


Le volet qui se ferme alors que je passe figure la porte de mon avenir claquée par une force invisible. 


Comme personne n'est là en acte, je cuve mes larmes comme le vin. La claque est aussi lourde que la révélation.

samedi 9 janvier 2010

We, are, you're, friend, you'll, never be alone again.

La fatigue intellectuelle.
Le cerveau en compote.
Les yeux qui piquent.
Des heures de sommeil en retard.
La vie d'étudiante.
L'envie de faire la fête.
L'amour en tête.
Une banalité.
Des souvenirs vivaces.
Des souffrances en aiguille.
La vie vers l'après.
Comme un tournesol.
Pianissimo.

vendredi 8 janvier 2010

L'artère principale

Je traque en moi la source, je veux la retrouver, la boire. Je n'ai plus cette hargne, cette violence de l'écriture qui me constituait ce qu'on pourrait appeler un style. Sang bleu, sang hargneux. Je me couperais les veines pour faire gicler le liquide vivant sur la toile et peindre mon requiem. Plus tard. Marcher sur mon piano et désaccorder les cordes qui restent, lui voler sa musicalité et la recracher, chercher les glaires au fond des alvéoles des poumons, tousser encore, vomir. Ca, c'est écrire. Là, j'écris. Je n'écris bien que dans la violence.

lundi 4 janvier 2010

Outre-mots

Il suffisait d'un sourire.

dimanche 3 janvier 2010

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Un carnet à petits carreaux, vert, avec des spirales.
Saisir enfin dans l'instant le fil de la pensée, ne pas le laisser partir en fumée.
L'achat de ma vie.