vendredi 16 mars 2012

Guillermo Carnero, Esayo de una teoria de la vision

Merci à ma professeur de littérature comparée, Mlle. Piccone (de qui sont les traductions) pour m'avoir fait découvrir la poésie des "Novissimos". Je regrette juste de ne pas pouvoir les lire en espagnol. Un petit extrait de l'oeuvre de Carnero, enjoy.

Une forme de snobisme modéré,
ma employé,
doit nous excuser
de cette mesquine façon de pousser à l'extrême
les exercices spirituels :
le cinéma lacrymogène et son mal du siècle,
sa grande architecture des tristes destinées
et le galant tragique que nous aimons tant
(avec ses caresses maladroites et ses yeux si doux
toujours perdus dans l'éternité)
nous faisaient ressentir
une illusion de tendresse
et l'ivresse du jeu du hasard et de l'amour.
Que ces années furent mal employées : tous deux
avec notre maturité provisoire
et la ferme volonté de ne pas souffrir sans raison,
nous somme demeurés malhabiles, enclins
à cette folle malice

"Las amistades peligrosas"

Névrosés, naïfs, mes chers amis,
que vous me faîtes souffrir, comme je vous ai aimé.
Elles sont encore si proches ces années
de beuveries saupoudrées
de prétentions ontologiques,
de mégots, de conversations
interminablement littéraires,
de suicides (frustrés)
à cause de l'excès de tendresse,
mais désormais elles me font ressentir de la honte et de la haine
(envers moi-même)
parce que j'ai réussi à être, au prix de ma vie,
solide et raisonnable avant l'heure.
Quelle belle idiotie
votre absurde concept des larmes.
Et comme je vous aime encore, comme vous me faîtes sentir
terriblement seul et vieux.

"Gato escaldado del agua fria huye"

Non, c'eût été trop concéder à ces idiots d'usuriers, ces satrapes
que de se présenter sans chrysanthèmes aux soirées intimes,
que d'expliquer "la manie italienne" de Stendhal au corset mité de la duchesse,
à cette sale rosse de bourgeois,
                                                                 Et cependant,
qu'il faut peu de choses pour mourir,
quelques tombereaux d'églantines et de roses,
un grand divan de plumes, recouvert de velours vert sous les
                         rosaces de la coupole,
un illustre palais d'où se dégage discrètement
l'odeur du tabac, et de la verveine.

"Brummel"


Les mots de Carnero tourbillonnent dans ma tête

Je me permets de faire les conclusions qui correspondent à mes ressentis. Ce n'était pas hâtif : j'ai eu toutes les vacances d'été pour y réfléchir, et puis jusqu'au mois de novembre, avant que je coupe les ponts. Alors non, ce n'étaient pas des conclusions hâtives. 

Je ne suis pas fâchée, je suis triste. Je me sens vide. Voir tes mots, après si longtemps, ça m'est obscur, ça me fait du mal, parce que j'essaye de penser à autre chose. Je ne sais pas ce que tu en espères, ou même ce que tu n'en espères pas. La métaphore du couteau est très juste, pour le coup.

Vous me manquez. Et si je n'ai rien compris, alors jette moi la première pierre.

PS : Avant de t'enflammer, je t'ai écrit un mail. J'aimerais mieux que lorsque tu veux me dire quelque chose tu le fasses par cette voie.

jeudi 8 mars 2012

I don't want to live on this planet anymore

Je suis une idéaliste. Si j'avais vécu dans la deuxième moitié du XIXe siècle, j'aurais été une des premières à adhérer au socialisme, et plus tard au communisme. J'oublie trop vite que la plupart des gens sont égoïstes et individualistes, et n'ont pas, comme je peux l'avoir, un sens profond du bien commun. Je suis idéaliste, je suis égalitariste, je suis pacifiste, je suis écologiste.

A ce titre, notre cher président sortant me dégoûte, du haut de ces talonnettes il arbore tout haut un sourire hypocrite et menteur : président des classes populaires, c'est à vomir. Mais le pire reste ces gens que j'entends dire : "Pourquoi est-ce que quelqu'un de riche payerait pour les plus défavorisés ? Moi, je fais partie de la classe moyenne, et personne ne m'aide, moi, alors pourquoi j'aiderais les autres ?" ou "Nous sommes dans une société individualiste Noémie, ça ne peut pas marcher" ; le cri se serre dans ma gorge. Ce n'est pas ca, justement, le problème ? Peut-être qu'il est tend de changer cette société individualiste, où chacun ne pense qu'à sa propre pomme.

J'aimerais convaincre ces personnes qu'on peut changer les choses, si chacun apporte sa pierre, si chacun est prêt à faire des sacrifices, à s'impliquer. Mais je sais que c'est naïf.

dimanche 4 mars 2012

Memories consume
Like opening the wound
I'm picking me apart again
You all assume
I'm safe here in my room
Unless I try to start again


I don't want to be the one
The battles always choose
Cause inside I realize
That I'm the one confused


I don't know what's worth fighting for
Or why I have to scream
I don't know why I instigate
And say what I don't mean
I don't know how I got this way
I know it's not alright

So I'm breaking the habit
I'm breaking the habit tonight

Clutching my cure
I tightly lock the door
I try to catch my breath again
I hurt much more
Than anytime before
I had no options left again