samedi 27 février 2010

Shalom.

Echapper à ce trop-plein de vide qui m'étouffe.










Et tomber dans les bras de Frédéric.
Et donner des cours de lecture à une petit fille adorable.
Et boire avec Juliane, rire, se trouver peut-être.


Je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas quoi écrire, revenir en arrière est impossible, je ne le veux pas même si cela sonne comme la fin d'un mauvais sitcom.
Alors sous le ciel bleu en marchant le long des quais, si le trait n'est pas tiré, le coeur s'apaise malgré tout.

mardi 23 février 2010

Les pensées sont des perles que j'enfile comme sur un collier

Comment saurais-je que je n'hurlerais pas si tu me touches ? Parce que je t'aime.
Hurler. Toucher. Caresse. Plaisir. Amour. Loïc.
Même mes cris ne conduisent qu'à toi.

dimanche 21 février 2010

Et à ce moment il me donna un fil d'argent pur, je compris que c'était un morceau de son coeur.

vendredi 19 février 2010

L'entrée en scène de la contorsionniste.

Il a suffit qu'une présence se substitue à celle que j'ai perdu. Lui, il sera là. L'amitié est naissante, pourtant ses bras sont déjà là. Je pleure, il me caresse le bras et les cheveux, ne dit rien, me laisse parler, extraire le poison, enfin. Je sais qu'il n'est pas comme Baptiste, et de connaître un autre garçon, un ami sûrement, bientôt, qui n'est pas lui, cela cautérise ma plaie, il fallait un remède correspondant à la blessure. Et ce matin, en me levant, je pense à Baptiste, et mon coeur ne me fait plus mal.


"Je suis trop bête.
-T'es pas bête, tu as aimé.
-Comme quoi c'est con".


Merci.

mardi 16 février 2010

La levée du Voile


"Je regardai, quand l'Agneau ouvrit un des sept sceaux, et j'entendis un des quatre êtres vivants qui disait comme d'une voix de tonnerre : VIENS ET VOIS.
Je regardai, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait avait un arc ; une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre.



Quand il ouvrit le second sceau, j'entendis le second être vivant qui disait : VIENS ET VOIS.
Et il sortit un autre cheval, roux. Celui qui le montait reçut le pouvoir d'enlever la paix de la terre, afin que les hommes s'égorgent les uns les autres ; et une grande épée lui fut donnée.



Quand il ouvrit le troisième sceau, j'entendis le troisième être vivant qui disait : VIENS ET VOIS. Je regardai, et voici, parut un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance dans sa main.



Quand il ouvrit le quatrième sceau, j'entendis la voix du quatrième être vivant qui disait : VIENS ET VOIS. 
Je regardai, et voici, parut un cheval de couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la mort, et l'Enfer l'accompagnait."


samedi 13 février 2010

Dans une autre vie, j'étais Haruspice (Quelqu'un m'a si "gentiment" corrigé)

Cinq oiseaux de proie en quelques heures, les augures sont exceptionnellement bons.
Cela nous promet une bonne semaine.




Non, je ne suis pas superstitieuse.
J'ai juste un fond d'éducation rempli de lectures ésotériques.
Et puis, fait empiriquement vérifié.

vendredi 12 février 2010

"La vie est triste comme un verre de grenadine, mais c'est pleurer quand on s'incline !"

Saurais-je dire Baptiste à Frédéric ?
Pourrais-je faire le deuil de l'un à travers l'autre ?
Arriverais-je à ne plus pleurer tard le soir ?


Quand il viendra jeudi me chercher sur la quai de la gare, aurais-je le courage de tout lui dire, d'extraire enfin ce poison qui fut un jour un remède pour ne plus ressasser toujours les mêmes instants, aussi tenus qu'un fil de soi et qui pourtant ont tout fait basculer. Il est un regard neutre et masculin, le seul je crois qui pourras me dire quelles ont été mes fautes, quelles ont été celles de Baptiste, le seul capable de dresser un bilan de cette pathétique histoire. J'attends et je redoute en même temps. Surmonter mon incapacité à dire ce qu'était pour moi cette amitié, la douleur de se retourner. C'est peut-être le saut dans le vide qu'il me faut.

jeudi 11 février 2010

"Quelle solitude de mourir sans certitude d'être au moins une particule de vie, un bien minuscule utile à quelqu'un"

Sont mes amis ceux a qui je dis mes blessures, ceux à qui je n'ai pas peur de dire "Je vais mal".
Ne m'en voulez pas, si tout de suite je ne me confie pas. Je vous aime quand même.

mercredi 10 février 2010

On vous demande toute votre attention.

Sujet : SUIS-JE HOMME PARCE QUE JE RAISONNE, OU PARCE QUE J'AIME ?

--> A. :
"Parce que tu aimes. Tu me manques très, Je veux un câlinou de chat."


--> C. :
"Sans réflexion au préalable, je dirais qu'il me semble avoir lu (dans un magazine un peu douteux mais bon) qu'il existait parfois réellement une certaine forme d'amour, ou du moins d'affection (mais bon du coup cela ne collerait pas, enfin...) chez les animaux : par exemple, il paraît que certains oiseaux (je ne me souviens hélas plus de leur nom) se choisissent un seul partenaire pour toute la durée de leur existence, et resteraient fidèles à celui-ci même après sa mort. Quant aux hommes, je suis personnellement loin d'être persuadée qu'ils souvent tous raisonner, mais enfin, tu peux toujours demander l'avis de quelqu'un de moins obtus que moi haha !


--> P. :
"As-tu bu ou fumé ?"


--> F. :
"Répondre en un sms est trop dur. Je relance donc avec une autre question : l'Homme est sage, mais les Hommes le sont-ils ?"


--> B. :
"Parce que tu t'appelles No.et.me"


--> A. :
"J'ai vu tes mails, ton article. Je n'ai pas encore trouvé les mots  qui désignent ce qu'on ressent quand on les lit. Mais c'est fort. J'adore. Je suis seule à l'appart, j'ai acheté pour quarante euros de livres. J'ai raconté  mes déboires à L. mais je ne le ferai plus autant. J'écoute Lady Gaga avec mon nouveau casque. Bad Romance exprime ce que je ressent. Comme quoi c'est bête. Et ce qui est bête ne m'affecte plus profondément depuis que je l'ai décidé jeudi soir seule devant mon miroir. J'aime les habits que je me suis achetée. J'aime M. Et j'aime C. Je t'aime toi, aussi, tellement. Et aussi, je pourrais presque faire n'importe quoi que j'aimerais toujours la vie.


--> N. :
"La raison, l'animal l'a aussi, il pèse aussi ce qui est mieux pour lui. Seul l'Homme, et Dieu, si tant est qu'il existe, est capable d'aimer. Si tu aimes, tu es Homme pour cela"

--> E. :
"Je pourrais te dire que tu es Femme avant tout, et pas Homme. Mais je dirais que c'est parce que tu aimes"

--> D. :
"Aucune idée. Ce que je pense, c'est que la raison est ce qui a fait de l'Homme la pire créature vivante"



Certains répondent directement, en expliquant ou non, d'autres contournent le sujet, d'autres le zappent. Ils ont tous des façons d'être différentes, des pensées différentes, des écritures différentes. Toutes ces personnes sont mes amis, et c'est parce qu'ils pensent tous différemment que je peux affirmer que les les aime chacun d'une façon différente, sans qu'aucune ne soit plus forte que l'autre. 



Ma propre réponse, que j'avais déjà en tête quand je leur ai écrit, est la suivante : je pense que l'on est Homme parce que l'on aime. Mais pour clarifier ma position, je dois d'abord m'expliquer sur les termes même du sujet, qui, comme le dirait notre bien-aimé professeur de philosophie, le Dieu G.B., "C'est peut-être un problème mal posé" (phrase qui est passée à la postérité). Il s'agit de définir en l'Homme, ce qui du rationnel et de l'irrationnel fait de lui un être à part ; pourquoi cette différence entre rationnel et irrationnel ? Tout simplement par que la raison est rationnelle, et que l'amour est irrationnel. Pourquoi ? Parce qu'il nous annihile. Et je peux dire que l'amour et l'irrationalité sont le propre de l'Homme parce que seul entre tous il est capable de négliger sa vie dans un sursaut immédiat, seul entre tous il est capable de se jeter sous un bus pour que l'être qu'il aime ne meurt pas, même si lui meurt : l'amour ôte toute conséquence, le geste dans l'instant compte uniquement. Quelle définition pour l'amour, le vrai amour, qu'un sentiment qui nous dépasse de beaucoup et qui nous fait faire des choses invraisemblables ? Moi, toute frêle que je suis, si Loic était coincé sous une voiture, je trouverais la force de la déplacer et de l'envoyer voler dix mètres plus loin. Ce n'est pas de l'instinct, c'est bien plus fort que cela. Ne me rétorquez pas que les femelles animales se laissent tuer pour sauver leurs petits par amour : elles savent juste, d'instinct justement, que ces petits sont destinés à perpétuer l'espèce et qu'ils doivent être sauvés. Je ne vois pas d'amour là-dedans. Au contraire, j'y vois bien de la rationalité. 



Et je n'ai aucun honte à dire que je suis Homme parce que j'aime de façon irrationnelle. 

mardi 9 février 2010

There is a boundless feeling inside me


S'empoisonner à l'amour signifie mourir sans regrets ni remords.

La vie étudiante, échantillon.








vendredi 5 février 2010

"La réponse"

Elle est venue comme la rosée du matin, "tendrement".
Je n'ai dit que merci.
Et j'ai pleuré.

"That tonight gonna be a good night"

Hier soir la vie était belle, dans le ciel fermé de la Salamandre. Hier soir j'étais avec Frédéric.
Petite je l'aimais, je l'admirais, je voulais être lui, dans ma tête je me disais tout bas : "Un jour, je me marierais avec Frédéric", comme j'aurais dit : "Un jour, je me marierais avec Papa". J'ai des souvenirs amalgamés de lui pourtant, je ne distingue rien dans le brouillard du sentiment enfantin. Un seul véritable instant m'est resté : un jour, chez Mémé, je le suppliais de refaire une partie de Rummikube avec moi, et il acceptait, parce qu'il aimait ce jeu je crois, et surtout parce qu'il savait qu'il gagnait toujours. 

Je l'aimais, pas comme une amoureuse, je l'aimais comme une petite fille, je l'aime toujours comme une petite fille. Et puis on ne s'est plus vu, ces six années, je ne dirais pas longues, car l'affection s'est fanée comme des braises : je demandais pourquoi il ne venait plus. Maman me répondait : "Tu sais ils habitent Strasbourg, ça fait loin de venir ici, et puis Frédéric va aussi en classe, il a des devoirs et d'autres choses à faire". Une légère moue déçue et je retournais jouer. Et aujourd'hui, je me rends compte qu'il m'a manqué, ces six années : près de lui je redeviens la Noémie de dix ans qui veut s'assoir à côté de lui à table pendant la fête de famille, même si je parle d'avenir, de faire l'amour, d'alcool, de danse et plus de Star Wars, de jeu du loup et de cache-cache. Hier je lui ai planté un baiser sur la joue, instinctivement, intuitivement, sans arrière-pensée, juste parce que j'en avais envie : à son regard étonné, il n'a pas compris je crois. J'aurais voulu, à chaque instant, lui sauter au cou et lui dire "Je suis tellement, tellement contente, sans savoir pourquoi, juste parce que tu es là, je suis tellement contente".

Il me dit ce matin qu'il s'est amusé, que c'était bien, qu'il a aimé mes amies, que la prochaine fois ce sera lui qui m'invitera. J'avais peur qu'il n'accepte de venir qu'à cause de cette condescendance qui ressemble à une obligation morale de venir voir quelqu'un que l'on a pas vu depuis longtemps, parce qu'aujourd'hui, il est là. Au début, il est un peu gêné, au milieu de six hypokhâgneuses qui font des blagues sur les tribuns de la plèbe en criant "Veto !" dès que l'un d'elles dit une bêtise (l'histoire ancienne de Rome est une discipline très prenante), il ne parle pas beaucoup et se demande sûrement où est-ce qu'il est tombé. Les minutes passent et son sourire s'étend, même quand Juliane se moque des sciences historiques. Et quand il danse, son visage est sérieux, très sérieux, et je ne peux m'empêcher de sourire, de rire quand je le vois, dansant comme si sa vie en dépendait, alors il me voit et c'est là que le sourire éclôt sur ses lèvres et que ses yeux brillent. Il me prend la main, me fait tourner, danse avec moi, et j'ai tellement envie de rire, de ce rire qu'on les enfants quand ils s'amusent. Je l'aurais bien embrassé, juste comme ça, pour rien, pour voir.

Il ne comprends pas, je crois. Il est le grand frère que je n'ai pas eu : "C'est d'un cliché" dirait C., de cette voix que je déteste. Et pourtant c'est vrai. Les plus jeunes auraient toujours aimé être à la place des aînés, mais l'inverse est vrai aussi. J'aurais aimé avoir un grand frère, et j'aurais aimé qu'il s'appelle Frédéric. Maintenant, j'ai envie de pleurer, tout ça, sans savoir pourquoi. Voilà à quoi je pense lorsque je marche sur le quai des Bateliers pour rentrer chez moi, trempée parce qu'il pleut et que je n'ai pas de parapluie. Mais je ne suis pas triste, parce que hier soir, la vie était belle, et qu'il n'y a pas de raison qu'elle ne le soit pas aujourd'hui ni demain.

mercredi 3 février 2010

De mauvais vers.

Je ne sais quoi lui dire, a ses pleurs je me heurte.
Il n'y a pas de secret pour moi, je m'en doute,
Parce qu'elle ne me les dit plus. Pourquoi cela ?
Ce silence qu'on efface comme s'il n'était pas,
Ce refus ombrageux que je ne comprends pas.


Je m'inquiète.