mardi 23 novembre 2010

"Do ut des"

Si l'on arrêtait de se punir d'aimer la vie.
Si l'on tirait un trait.

Les Grecs avaient raison, la plus grande des vertus est la sophrosynè, la tempérance, savoir jeter un regard juste sur le monde, sur soi, sur les autres. J'essaye de l'acquérir, et je m'apaise ; si les émotions ne me frappent avec moins de violence, je ne fais plus de bleus. J'avais tellement peur que ma vie ne suive aucun chemin. "Pourquoi te priver des ces bonheurs-là ?". Par bêtise ou par peur. Pour moi, j'avais tracé un Cardo maximus et un Decumanus, découpé soigneusement des insulae ; et puis quoi ? Rome est aussi tombée un jour, ça ne veut rien dire. Je ne fais pas la même erreur, j'accepte la réforme agraire de Tibérius Gracchus et je donne la citoyenneté à l'imprévu, la guerre civile n'aura pas lieu. 

Peut-être devrais-je faire de l'histoire ancienne ?

dimanche 21 novembre 2010

vendredi 12 novembre 2010

Hello, my name's Ted Mosby.

Yes, I'm Ted Mosby. I'm seeking the real love, the true love, the big love. I want to live the kind of story that Marshall and Lilly are living. I want a dream wedding, I want kids, I want romantic moments. I want all these romantic craps and some "I love you". 

I can't have this. Right now. 
I'll have that. One day or another.

mardi 9 novembre 2010

SOLVE ET COAGULA

Pourquoi ne plus écrire ? Parce que quand je suis heureuse, je n'écris pas.
J'éprouve son absence, mais pas aussi violemment que je l'imaginais ; peut-être que cette vieille habitude, qui a quand même duré quatre ans, s'est vite réinstallée. Alors, comme on ne peut pas oublier comment nager ou faire du vélo, on n'oublie pas comment attendre. Ou peut-être parce que cette attente-là n'est que celle entraînée par la distance physique, qu'elle est solvable, qu'elle n'est pas cette distance mentale qui s'ouvrait un peu plus chaque jour, le désespoir, essayait de se rapprocher, encore, ne pas lâcher prise et ne pas y arriver. A ce moment-là, j'avais un "je t'aime" à la fin de chaque sms, et autant que j'en désirais ; et pourtant, aucun ne me suffisait. Il manquait.   . L'équation que je n'ai jamais résolue. Je ne sais pas ce qu'il manquait. Et les larmes qui me montent aux yeux. 


Parce qu'aujourd'hui encore, il manque quelque chose. Changer le plomb en or est une activité difficile, et je suis en pleine oeuvre au noir. Je saigne du nez. Le sang du labeur ? Je ne perds pas espoir et c'est mon droit. Je serais peut-être Nicolas Flamel.


La violence d'un coeur qui bat quand il sait que ce qu'il attend arrive bientôt.
La violence de mon coeur qui bat parce qu'il sait que demain, je serai dans ses bras.


J'écris mal quand je suis heureuse.
L'écriture vient du poison bleu marine distillé dans mes veines par la sourde tristesse et le lourd désespoir. Le bonheur n'est pas inspirant. Il n'y à rien à dire sur lui, il y a juste à le vivre.