mercredi 29 juin 2011

Couchée contre lui, tard le soir, tôt le matin, le nez dans son cou et ses cheveux, il m'appelle son petit ange défoncé et me dit qu'il m'aime. C'est à ce moment-là que le temps s'arrête, pour que mon coeur puisse se dilater.

mardi 21 juin 2011

Toutes les choses futiles que j'aimerais avoir pour avoir une petite vie parfaite (ou plutôt l'idée que je me fais d'une vie parfaite) :

-de nouveaux vêtements achetés en soldes pour trois fois rien 
-cette magnifique boîte à lingerie que j'ai vue dans ce magasin à Gérardmer
-de la nouvelle lingerie
-un sac à bandoulière assez grand pour pouvoir y mettre mon ordinateur
-un portefeuille dans lequel je pourrais mettre le monde entier
-un lecteur DVD
-des plantes vertes
-pleins d'affiches pour décorer l'appartement
-un robot de cuisine (ou au moins un mixeur) pour pouvoir cuisiner encore plus de choses
-un tas de trucs tupperware qui ont l'air trop cool et trop utiles
-un vernis pailleté pour pouvoir le mettre par-dessus un vernis mate
-de nouvelles boucles d'oreilles, de nouveaux colliers
-des fleurs pour faire joli (en particulier des lys, ça sent bon l'église)
-un boulot pour le mois d'août (pour pouvoir, accessoirement, me payer tout ça !)

mardi 14 juin 2011

La dureté de mon coeur n'a d'égale que sa capacité à aimer.

mercredi 1 juin 2011

Je repasse pas une phase de dégoût. Des souvenirs me reviennent, je les trouve avilissants. Je fais un bad, pour la première fois de ma vie, et je pleure sans bruit dans l'oreiller en pensant que vraiment, je n'étais rien qu'un vieux chewing-gum qu'il a utilisé pour combler le trou qu'i y avait dans sa vie. J'ai tout donné, et je n'ai rien reçu en échange. Est-ce qu'il m'a aimée ? Oui, je crois, mais égoïstement, narcissiquement, comme dans la définition que donne Freud de l'amour : parce que ça lui apportait quelque chose de gratifiant et que, finalement, c'était mieux que rien. Voilà l'origine du sursaut qu'il a eu quand j'ai rompu : face à face avec le trou à nouveau à nu, il s'est mis à paniquer, il voulait que je revienne. Maintenant, il a quelqu'un d'autre qui bouche ce trou, et moi, je perds de l'importance -cette dernière phrase n'est pas un reproche. Ca ne peut pas être comme avant, on ne peut pas faire comme si six mois de nos vies n'avaient pas existé, comme si nous n'avions pas, durant ce laps de temps, partagé le même lit. CE N'EST PAS POSSIBLE. Peut-être que pour lui ça l'est, mais j'ai trop souffert, à long terme, de cette relation, qui ne fut, finalement, qu'un immense espoir déçu. Je m'accroche trop pour au final m'écorcher : j'aurais du le laisser partir et guérir. C'est toujours facile de le dire après coup. Mais il sait lui-même qu'il a été lâche.

Et hier j'ai cru que la souffrance allait recommencer, qu'à nouveau ce putain d'espoir -car cette saleté ne meurt jamais quand on l'a dans l'âme et dans le coeur-, qui me semblait à cet instant de ma vie plus fort et plus assuré que jamais, allait être mourir en laissant derrière lui ma chair calcinée : HEADSHOT. J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, j'ai senti le poison s'infuser en moi, s'insinuer dans mes artères jusque dans la racines de mes cheveux, et j'ai maudit ma bêtise, ma stupidité, ma naïveté. Est-ce qu'il était comme les autres ? Je l'avais cru, je l'avais senti différent. L'orage qui régnait dans ma chambre s'arrêta un instant, au bruit de la sonnette, les éclairs se figèrent au-dessus de ma tête ; il était là, trempé, tremblant, pleurant peut-être plus que moi, hoquetant qu'il était désolé, con, débile, que je devais le pardonner, que je ne devais pas m'en aller, et devant lui, devant sa douleur, l'orage se dissipa, et je le pris dans mes bras -il avait tant l'air d'un enfant qu'on a laissé sur le bord de la route-, je le rassurais, je le séchais. "Je ne voulais plus aimer aussi fort" lâche-t-il dans un sanglot. Nos coeurs en diapason, les mêmes peurs et les mêmes douleurs, le même espoir naïf et pourtant porteur de vérité, tout cela nous traverse de part en part. Et je promets, je promets que je ne partirai pas, je promets que je l'aime et que je l'aimerai toujours, et la petite voix en moi qui dit que ce n'est pas possible, que c'est idiot, qu'on ne promet pas ce genre de choses, je l'écrase comme on tue une mouche nuisible : il n'y a pas de place pour la pragmatisme et la raison, ce désert froid qui tue les plus belles fleurs dans l'oeuf et qui rend craintif. Je veux être là, and so do he, alors pourquoi non ? Il y a dans cette relation une sincérité d'enfance où tout est clair : cela me change. Aimer, finalement c'est facile ; ou plutôt l'aimer, c'est facile.