samedi 17 avril 2010

Botticelli mon amour.

Jeudi soir je fis un étrange rêve. Je dormais avec le Printemps : je me souviens que je l'aimais comme l'on aime quelqu'un de très proche, quelqu'un que l'on retrouve avec plaisir, bien sûr, le printemps après l'hiver. Il m'aimait de même. Je sentais ses baisers frissonnants, ses caresses d'abord discrètes, son souffle plein de fleurs et de bourgeons, de soleil et de douce chaleur ; il avait des les yeux toutes les fleurs, la primevère joyeuse, le lilas envoûtant, la rose douce, la pâquerette simple. Il m'aimait et il m'aima, cette nuit-là, le printemps aux yeux de fleurs, à la peau douce, et sans visage, anonyme et universel. Je me souviens, il se pencha vers moi pour me demander d'allumer une lumière, car "J'aimerais te voir", me dit-il. Bien sûr qu'il devait avoir un visage, mais je ne me le rappelle pas. Je ne voulais que ses yeux, ses yeux qui me regardaient de toute leur âme.

Je me réveille brusquement, il n'est que 6h30 du matin, Frédéric dort à côté de moi et sans m'en rendre compte je me suis rapprochée de lui durant mon sommeil, et en me réveillant je l'éveille aussi ; je repense à mon rêve, où le Printemps était couché à sa place, avec moi. Je ne lui dis rien, j'ai un peu honte. Mais il me prend dans ses bras, un bonjour encore tout tâché de songes, m'embrasse sur la joue.



Ce printemps, c'est ce que je veux être. Ou plutôt ce Printemps.
La douceur des pétales nouveaux nés et des bourgeons.
La volupté d'un bouton sur le point d'éclore.
La tendresse du parfum du groseillier à fleurs.
L'extase d'un ciel bleu et pur.

1 commentaire:

Mona-Lena a dit…

en voilà un joli songe! ♥