Je n'aime pas être seule, ici, seule dans le calme pesant et palpable de notre appartement. Audrey n'est pas là pour la soirée, j'éteins le télé à regret, le fond sonore qu'elle me procure vaut-il l'énergie qu'il coûte ? Objectivement non. Subjectivement oui. Les murs se retrouvent en tête à tête avec moi. Ils sont indifférents, seulement occupés à se renvoyer l'écho du tic-tac de la montre, ping-pong invisible. Le relief de l'angoisse sous la lumière crue. J'aimerais échanger ma place avec celle de ces murs, me fondre dans l'épaisseur froide et sans lumière, y rester quelques heures, caresser ma claustromanie que d'habitude je chasse et sentir la sérénité d'être enfermée sans lumière dans ce cocon de plâtre et d'enduit.
"Oeillère de la nuit Nudité"
dit Aragon.
1 commentaire:
Il faudrait qu'on refasse des photo oui :-)
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