Alors c'est ça, la vie étudiante, celle que tout le monde connaît depuis bien longtemps, sauf nous, étudiants en hypokhâgne (sauf exceptions). Comme le temps passe différemment lorsque, tous dans notre salon, nous discutons de choses et d'autres sans se préoccuper de demain. Parce que demain sera demain, et que ce soir reste ce soir. J'ai rit comme je ne l'avais plus fait depuis longtemps, tout ça pour une histoire de papillon migrateur orange qui s'appelle le monarque. Nous n'étions pas soûls, et peut-être est-ce ça le pire, mais je dirais que c'était le mieux. La folie et la gaieté enfermées enfin libérées ! Pourquoi est-ce l'impression de vivre vraiment ?
Je me réveille pourtant ce matin l'angoisse au ventre. Parce que je n'ai toujours pas de cadeau pour le baptême et que ça va être la course demain après-midi pour en trouver un. Parce que j'ai un cours à donner cette aprem. Parce que je dois aussi tourner avec Camille. Parce que je suis frustrée de ne pas avoir eu un grand câlin hier soir. Parce que je me rends compte que quelque chose dans mon appareil photo s'est cassé, et j'espère que les photos sont encore là. Parce que j'essaye d'appeler ma mère et qu'elle ne répond pas. Parce que la prof de littérature va probablement rendre ce fichu concours blanc où je sais que je me suis plantée, et que le prof de géo l'a peut-être rendu ce matin, dans le cours auquel je n'ai pas assisté.
Ne pouvant pas parler à quelqu'un, il fallait que je m'épanche. Cet article est profondément insipide. Il s'agissait juste d'exorciser l'angoisse.
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