Pourrais-je faire le deuil de l'un à travers l'autre ?
Arriverais-je à ne plus pleurer tard le soir ?
Quand il viendra jeudi me chercher sur la quai de la gare, aurais-je le courage de tout lui dire, d'extraire enfin ce poison qui fut un jour un remède pour ne plus ressasser toujours les mêmes instants, aussi tenus qu'un fil de soi et qui pourtant ont tout fait basculer. Il est un regard neutre et masculin, le seul je crois qui pourras me dire quelles ont été mes fautes, quelles ont été celles de Baptiste, le seul capable de dresser un bilan de cette pathétique histoire. J'attends et je redoute en même temps. Surmonter mon incapacité à dire ce qu'était pour moi cette amitié, la douleur de se retourner. C'est peut-être le saut dans le vide qu'il me faut.
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