Pourquoi ne plus écrire ? Parce que quand je suis heureuse, je n'écris pas.
J'éprouve son absence, mais pas aussi violemment que je l'imaginais ; peut-être que cette vieille habitude, qui a quand même duré quatre ans, s'est vite réinstallée. Alors, comme on ne peut pas oublier comment nager ou faire du vélo, on n'oublie pas comment attendre. Ou peut-être parce que cette attente-là n'est que celle entraînée par la distance physique, qu'elle est solvable, qu'elle n'est pas cette distance mentale qui s'ouvrait un peu plus chaque jour, le désespoir, essayait de se rapprocher, encore, ne pas lâcher prise et ne pas y arriver. A ce moment-là, j'avais un "je t'aime" à la fin de chaque sms, et autant que j'en désirais ; et pourtant, aucun ne me suffisait. Il manquait. . L'équation que je n'ai jamais résolue. Je ne sais pas ce qu'il manquait. Et les larmes qui me montent aux yeux.
Parce qu'aujourd'hui encore, il manque quelque chose. Changer le plomb en or est une activité difficile, et je suis en pleine oeuvre au noir. Je saigne du nez. Le sang du labeur ? Je ne perds pas espoir et c'est mon droit. Je serais peut-être Nicolas Flamel.
La violence d'un coeur qui bat quand il sait que ce qu'il attend arrive bientôt.
La violence de mon coeur qui bat parce qu'il sait que demain, je serai dans ses bras.
J'écris mal quand je suis heureuse.
L'écriture vient du poison bleu marine distillé dans mes veines par la sourde tristesse et le lourd désespoir. Le bonheur n'est pas inspirant. Il n'y à rien à dire sur lui, il y a juste à le vivre.
BÉBÉ, ADO, ADULTE – DES LIVRES POUR NOËL
Il y a 5 ans
1 commentaire:
Vivre et hurler sa vie, pour se sentir vivant. Ne pas cacher les divisions cellulaires.
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