vendredi 8 janvier 2010

L'artère principale

Je traque en moi la source, je veux la retrouver, la boire. Je n'ai plus cette hargne, cette violence de l'écriture qui me constituait ce qu'on pourrait appeler un style. Sang bleu, sang hargneux. Je me couperais les veines pour faire gicler le liquide vivant sur la toile et peindre mon requiem. Plus tard. Marcher sur mon piano et désaccorder les cordes qui restent, lui voler sa musicalité et la recracher, chercher les glaires au fond des alvéoles des poumons, tousser encore, vomir. Ca, c'est écrire. Là, j'écris. Je n'écris bien que dans la violence.

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