dimanche 18 août 2013

Clamavi

Sehen Sie mich !

Sehen Sie mich !

Das Monstrum in meinem Selbst ist so groß geworden !

jeudi 2 mai 2013

Woge.

Je sens le feu de la colère, ses cristaux glacés me lacérer les veines. Méfiez vous de l'eau qui dort. Il me semble que j'approche alors dangereusement du comportement sociopathe.

"Mais ta gueule putain de merde !",  la pierre partie de la fronde de David. 
That's what happens.

Cette petite asthénie neuronale, cette petite pute.
Le brasier de haine que j'entretiens déjà consciencieusement depuis deux ans déjà.
Flammes, flammes, flammes.
C'est un lymphone malin.

Je ne m'écraserai pas cette fois.
La seule chose que j'écraserai, c'est sa tête.

dimanche 24 février 2013

Fuck Them All.

Les cheveux lisses par-dessus le manteau trop grand, à saillir aux épaules, la robe de laine noire et les bottines battant le pavé, dans l'air ouaté de l'hiver, à son bras, l'été dans le cœur. Pour lui je suis l'irrésistible Nana, avec sa peau satinée et fraîche comme de la mousse de sous-bois, son haleine d'amour et de passion, ses yeux d'eau qui dort ; il est mon Georges, mon Zizi, cet être qui se donne encore comme un bébé, avec toute sa candeur, sa confiance, sa jalousie de petit garçon qui se cache, sa face blême quand il s'imagine que mon amour pour lui n'est plus le même. Oui, j'aimerais être Nana, avoir sa flamboyance de catin, contre le reste du monde, et envoyer valdinguer le reste. J'aimerais me tenir devant le monde et n'avoir pas peur de lui, de toutes ces choses qui m'échappent jusque dans les recoins les plus intimes et secrets de mon existence, ce chaos qui, comme une bête sauvage, se tapit mon ombre et m'enserre le cou dans les moments noirs de solitude. Je teins mes cheveux en roux, comme un rempart contre la banalité poisseuse et collante ; dans mon lit, avant de m'endormir, la misère du monde emplit mes poumons, s'insinue dans mon cœur, mon foie, mon cerveau, derrière mes rétines, et mon impuissance achève de ronger mes os. L'homme n'est qu'un amas de chair plein de chagrin. Pleurer ? Autant pisser dans un violon. J'aimerais juste pouvoir revendiquer mon droit au bonheur dans un monde où un quart de l'humanité crève sur place.

jeudi 20 décembre 2012

Watashiba Road Kamelot

Sennen ko wa sagashiteru
Daijina hearto sagashiteru
Anata wa hatari tashikameyo...

mercredi 28 novembre 2012

Zorn.

Et qui va payer les pots cassés ?


Putain de merde de chiottes de fils de pute fais chier.

jeudi 15 novembre 2012

La pastorale des pages vides

Je masterise, je masterise ; je m'octroie même le privilège notoire de faire des néologismes. 

J'ai saisi ma chance, j'ai voulu -déjà- me plonger dans un potentiel sujet de mémoire sur Nancy Huston. Surprise surprise quand le professeur, à qui j'ai demandé s'il voulait bien évaluer ma problématique, me répond ravi qu'il serait très heureux de lire un résumé de ce que j'aimerais faire en 2 ou 3 pages de traitement de texte ; vile paresse, te voilà occise ! Tu ne te contenteras pas d'envoyer un mail dont la plus grande partie sera composée de politesses et d'arabesques ("J'espère que...", "Tout doit encore être affiné très largement, blablaBLABLA !). Je me jette à l'eau, et j'ai déjà une page entière (wahou, quel volume extraordinaire !). A vrai dire, la possibilité de faire ce mémoire et la seule chose qui me permet de m'accrocher au cursus de Lettres Modernes.

Je suis une généraliste ; j'ai de l'intérêt des des choses diverses et variées, dans des domaines divers et variés. J'aimerais être de ces gens qui ne savent rien sur tout (citation d'Einstein si j'ai bon souvenir ?), pas des spécialistes qui savent tout sur rien. J'aurais aimé pouvoir faire, comme aux Etats-Unis, une licence générale avec une spécialisation littérature, pour ne prendre, dans l'immense masse de la culture humaine, que ce avive mes neurones de curiosité. Car si je me considère comme une vraie littéraire, je prends mon pied devant La magie du cosmos sur Arte lorsque j'arrive à entrevoir le sens de la théorie des cordes ou du boson de Higgs. J'aime l'histoire, j'aime l'art, j'aime l'anthropologie, j'aime l'histoire des religions, j'aime la physique quantique et celle de l'univers (mais si je suis loin de saisir dans leur entièreté ces concepts fondateurs), j'aime la botanique, le théâtre, la cuisine, l'opéra, le cinéma, et j'aimerais pouvoir étudier toutes ces choses. Mais je ne suis qu'une petite étudiante de Lettres Modernes qui a de grands espoirs pour la vie.

samedi 13 octobre 2012

Rosaire

Je veux un enfant. Des tréfonds de mon être -de profundis- je sens que je veux un enfant. Je rêve, tout haut parfois, qu'il soit le père. Le papa. Je désire ce bonheur, ce but si désintéressé, les rendre heureux, les voir s'épanouir dans leur vie. Et avec ça, aimer d'un vrai amour, constant dans sa flamme (à trop lire Montaigne on n'en fait des latinismes flagrants), le même homme, l'âme soeur. Lui, j'aimerais, oh oui j'aimerais, je veux que ce soit lui, je m'en veux de l'emploi de ce subjonctif qu'en bonne élève de troisième année de Lettres Modernes j'aurais relevé et analysé comme un moyen pour l'auteur d'éloigner l'événement dans l'irréel (Note du professeur : "Il faut être Proust pour maîtriser l'art délicat de la phrase longue ; abstenez-vous"). Et si je me tourne en ridicule c'est parce qu'en 2012, quand on a 21 ans, on a généralement envie de vacances avec les potes, de parcours à l'étranger, de culture, mais pas d'enfant. Généralement, les prologues s'achèvent quand l'auteur à dévoilé son tour rhétorique.

dimanche 26 août 2012

Credo.

Je crois en Dieu,
Le père tout puissant,
Créateur du ciel et de la terre,
Et en Jésus-Christ son fils,
Notre Seigneur,
Qui a été conçu du Saint-Esprit,
Est né de la Vierge Marie,
A souffert sous Ponce Pilate,
A été crucifié,
Est mort,
A été enseveli,
Est descendu aux Enfers,
Est ressuscité des morts,
Est monté aux Cieux,
Est assis à la droite de Dieu le Père tout puissant
D'où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois au Saint-Esprit,
A la sainte église catholique,
A la communion des Saints,
A la rémission des péchés,
A la résurrection de la chair,
A la vie éternelle.
AMEN.

lundi 20 août 2012

Tell me more, tell me more.

Je trempe la serpillière dans le seau, et je deviens Izanami qui remue la magma du monde du bout de sa lance. Le sol PVC de mon appartement devient la toile d'une étrange tableau imaginaire, pleins de tourbillons, de vagues, des routes nouvelles que je trace.

Je ne sais pas si mes rêves me déchirent ou me font peur. Personne ne dit jamais aux enfants : "Fais gaffe, grandir c'est l'angoisse. Si tu veux un minimum gérer ta vie seul gamin, tu verras, la vie des grands, c'est fatigant". Izanami a troqué sa majestueuse robe blanche contre un strict tailleur noir (mais Chanel non d'un chien, seul vestige du songe mythique brisé par une réalité souvent sordide, toujours banale, un bain de javel), la lance est au placard et sert de balais brosse à l'occasion. Le rêve déserte la vie, il y laisse seulement un parfum passé d'idéal, d'impossible, d'irréalisme. 

J'aimerais parfois passer ma peau à la râpe, pour débarrasser mon corps et mon âme -mouvement et douleur- de ce qui les étouffe. Nicotine, alcool, THC, graisses et sucres : un cocktail nommé la chandelle, pour les jeunes gens qui brûlent la vie par les deux bouts. Badam Tssssss !

Mon corps fourmille, ma tête bourdonne. L'écriture est laborieuse.